Programme 2021

Révélée à 14 ans par Les Silences du palais de Moufida Tlatli en 1994, Hend Sabry s’impose d’abord dans le cinéma tunisien avant de s’installer au Caire, où elle est popularisée par des séries télévisées tout en collaborant avec des cinéastes égyptiens (Inas Al Deghidi, Marwan Hamed, Yousry Nasrallah…). Considérée comme l’une des plus grandes stars du cinéma arabe, la comédienne égypto-tunisienne navigue avec le même succès entre télévision, cinéma commercial et cinéma d’auteur. Récemment, son interprétation du personnage principal de Noura rêve de Hend Boujemaa, lui vaut les prix de la meilleure comédienne aux festivals de Carthage et de Gouna. Une carrière unique qui l’amène aujourd’hui à endosser un nouveau rôle : celui de productrice exécutive pour Finding Ola, une série Netflix qui signe sa première collaboration avec la plateforme.

Modération :
Rémi Bonhomme, Directeur artistique du Festival et directeur des Ateliers de l’Atlas

Avec son septième long métrage présenté en compétition officielle lors du dernier Festival de Cannes, Nabil Ayouch poursuit le travail d’observation du réel qui l’a souvent amené à diriger des comédiens non professionnels. Haut et fort met en scène des jeunes du Centre Culturel « Les étoiles de Sidi Moumen » qui interprètent des personnages de fiction parfois inspirés de leurs propres parcours, brouillant ainsi la frontière entre réalité et fiction. Le film est le résultat de trois années de tournage, pendant lesquelles le montage s’est déroulé en parallèle, permettant une réécriture permanente.
Cette conversation avec le cinéaste Nabil Ayouch propose de revenir sur le processus de création de sa fiction aux airs de documentaire. Du casting, à la direction d’acteurs, en passant par la mise-en-scène de l’improvisation : comment créer des personnages de fiction en composant avec le réel ?

Modération :
Jihane Bougrine, Critique de cinéma et journaliste

Parmi la multitude d’événements et marchés dédiés à la distribution des cinématographies du monde, les festivals jouent aujourd’hui un rôle majeur. Il existe notamment un large réseau alternatif de festivals dit communautaires ou des diasporas qui oeuvrent de façon significative à la promotion des films indépendants et sous-représentés. 
Quel impact ces festivals ont-ils sur les publics et sur la promotion des films ? Quelles sont leurs actions pour assurer une large diffusion des oeuvres ? Comment travaillent-ils auprès des diasporas ? Ces réseaux peuvent-ils constituer une alternative à la distribution classique en salles ? 
A travers divers témoignages et exemples, nous interrogerons le rôle que peuvent tenir aujourd’hui ces festivals dédiés aux films du monde arabe et du continent africain et de ses diasporas, pour rapprocher ces cinématographies de leurs publics.

Intervenants :
Ana Camila Esteves, Mostra de cinemas africanos (Brésil)
Batoul Ardat, Malmö Arab Film Festival - MAFF (Suède)
Christian Mouroux, LatinArab International Film Festival (Argentine)
Karim Aitouna, Producteur (Maroc, France)
Marion Berger, Festival de Cine Africano - FCAT (Espagne, Maroc)

Modération :
Ilaria Gomarasca, Responsable de First Cut+